Frédéric Marc – Les Beatles sont-ils gilets jaunes?

Ma fille de 10 ans qui a déjà une conscience politique est une militante gilet jaune.

Elle est aussi fan des Beatles, ce qui peut sembler anachronique, mais d’où lui vient cette beatlemania ? Tous les matins au réveil, c’est devenu un rituel. Il lui faut son Beatles. Alors, à force d’écouter les vieux tubes du groupe de Liverpool, je me suis demandé s’il n’y avait pas un lien entre les deux.

Et pourtant, sa chanson préférée n’est pas “Yellow Submarine”.

C’est pourtant évident. Qu’a été le mouvement gilet jaune, sinon un sous-marin jaune ? “We all live in a yellow submarine.” We, nous, le peuple, ceux qui croient encore au bien commun et au service public. Le sous-marin, c’est l’arme redoutable, qu’on ne voit pas venir parce qu’il vient des profondeurs abyssales, qui vous lance une torpille contre les destroyers de surface et le coulent en un rien de temps. Les destroyers portent bien leur nom, destructeurs dans l’âme, destructeurs du bien commun, du patrimoine commun. Inutile de vous faire un dessin.

Non, la chanson préférée de ma fille de 10 ans est “Lady Madonna”.

Ça promet. Il faut vous dire que ma fille a déjà un caractère trempé. Comment ne pas voir dans “Lady Madonna” la figure emblématique des gilets jaunes ? La femme désespérée et en colère qui s’occupe des gosses et a du mal à boucler les fins de mois.

Lady Madonna, children at your feet
Wonder how you manage
To make ends meet
Who finds the money when you pay the rent?

[…]

Lady Madonna, baby at your breast
Wonders how you manage to feed the rest.”

Help!

Ce cri de désespoir que poussent les sans-dents, les sans-droits, les laissés-pour-compte.

Help, I need somebody
Help, not just anybody
Help, you know I need someone, help
When I was younger, so much younger than today
I never needed anybody’s help in any way
But now these days are gone, I’m not so self assured.”

Les retraités isolés, en effet, ne peuvent plus s’appuyer que sur le service public en voie de disparition. “Now I find I’ve changed my mind and opened up the doors.” Les gilets jaunes, en effet, ont ouvert la porte et crient dans la rue.

Mais attention, ne pas se tromper sur les intentions, car “Revolution” met au pas l’ultragauche.

You tell me it’s the institution
Well you know
You better free your mind instead
But if you go carrying pictures of Chairman Mao
You ain’t going to make it with anyone anyhow.”

Le message est clair : « Mais si tu continues à porter des portraits du président Mao, il est sûr que tu n’obtiendras rien de personne. » À bon entendeur, salut !

Get Back

Get back, get back
Get back to where you once belonged.”

Même si c’est tiré par les cheveux, j’aime y voir le retour aux racines, et pourquoi pas une invitation à la relocalisation.

François Ruffin, quant à lui, verrait bien “Here Comes the Sun” comme une préfiguration à « J’veux du soleil! ».

Et j’aurais bien aimé voir dans “The Fool on the Hill” la figure de Macron mais, à mon grand regret, c’est impossible. Même si “nobody seems to like him”, cet idiot sur la colline, que personne n’aime ni écoute, est un poète, et Macron n’est pas un poète. Issu de la même banque que Pompidou, il serait incapable d’écrire une Anthologie de la poésie française, même si ça n’a pas empêché Pompidou de faire le plus grand casse du siècle en privatisant la dette publique.

All You Need Is Love. ” Bonnes vacances…

Boulevard Voltaire, La liberté guide nos pas, 18 juillet 2019

https://www.bvoltaire.fr/les-beatles-sont-ils-gilets-jaunes/

Meer informatie:
https://robscholtemuseum.nl/?s=Beatles
https://robscholtemuseum.nl/?s=gilets+jaunes
https://robscholtemuseum.nl/?s=gele+hesjes
https://robscholtemuseum.nl/?s=yellow+vests
https://robscholtemuseum.nl/?s=gelbe+westen
https://robscholtemuseum.nl/?s=chalecos+amarillos

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